Témoignages sur le 13 Mai 1972: Des revendications purement estudiantines !
Le caractère cyclique de la crise politique aurait son origine le 13 Mai 1972, ayant conduit à la chute de Philibert Tsiranana.
Certains théories évoquaient que ce mouvement a eu des dessous politiques, mais ceux qui ont apporté leurs témoignages au Bon Accueil à Ambatonakanga, dans le cadre d’une action de l’association 13 Mai 1972 samedi dernier, ont affirmé comme en un seul homme : « nos revendications étaient purement estudiantines, il n’a jamais été question de politique. La question politique n’a surgi qu’après … ».
Des témoignages des acteurs de Mai 1972, on peut retenir deux révélations. Parmi les 400 personnes environs arrêtées dans le campus U d’Ankatso comme Willy Oh Lala, le Pasteur Rabemanahaka, le Dr. Manan’Ignace Rakotomalala et le Père Rémi Ralibera, dans la nuit du 12 au 13 mai et déportés au bagne de Nosy Lava, Gersoma Ralambomahay fut aussi parmi la première vague des déportés libérés arrivés dans la capitale. Il a expliqué samedi dernier, qu’après avoir été présenté à la population tananarivienne par le général Gilles Andriamahazo et par le Pasteur Daniel Ratefy (sur l’estrade devant les ruines de l’Hôtel de Ville) qu’ils (les étudiants) furent bien libérés, les étudiants ont été invités par le général Gilles Andriamahazo à se restaurer au « Le Glacier ». Au cours duquel ce général qui était aussi le gouverneur militaire d’Antananarivo s’exprimait aux étudiants : « Philibert Tsiranana a démissionné, qui d’entre vous va prendre le pouvoir ? ».
Abasourdi par la question et n’étant pas préparés à cette tournure, les étudiants – tous des jeunes - ont décliné l’offre. Le général Andriamahazo s’en alla alors pour rencontrer le général Ramanantsoa, qui était son supérieur hiérarchique. A son retour au Glacier, selon toujours M. Ralambomahay, le général Andriamahazo révéla que le général Gabriel Ramanantsoa a accepté de prendre le pouvoir et que ce dernier est déjà en route pour rencontrer Philibert Tsiranana. C’est en effet un fait qui matérialisera que le mouvement de Mai 1972 n’a eu son caractère politique qu’après la tuerie du 13 Mai.
Alain Ramaroson, quant à lui, actuel président de la commission Sécurité et Défense du CST, a relaté leur périple dans le sud pour récupérer la dépouille de Modeste Randrianarisoa (tué le 03 mai 1972 à Ambalavao à la suite d’une confrontation avec les FRS). Alain Ramaroson, accompagné de quelques camarades, a ramené en trois jours à Antananarivo la dépouille (après l’avoir déterré) du défunt pour une autopsie à Befelatanana, afin de prouver que ce le jeune étudiant tué par les FRS. Et pour montrer leur engagement, Alain Ramaroson a révélé qu’ils ont accompli cette « mission » sans aide financière de qui que ce soit.
Co-organisateur de la rencontre du samedi dernier, le club doyens des journalistes (CJD) organise à partir de demain jusqu’à jeudi, une exposition à l’Hôtel de Ville et des conférences débats au Bon Accueil.
A noter que hier, les médias publics ont programmé d’émissions sur le 13 Mai. Lors de l’émission « Savaravina », le thème fut débattu entre Me Willy Razafinjatovo (un des acteurs du mai 1972) et Benja Urbain Andriantsizehena (un des acteurs du mouvement 2009 sur la Place du 13 Mai) Tandis que sur la TvM a diffusé hier soir un « rappel historique du 13 mai 72 », une émission réalisée par Robert Andriantsoa.
Lundi, 14 Mai 2012.
L. T.
13 mai 1972 – 13 mai 2012: Une édition spéciale de la ROI.
« La place du 13 mai révèle une importance particulière. A partir de 1972, c’est la place où les régimes se défont et se font ».
C’est pour remémorer cet évènement marquant l’histoire de Madagascar que la Revue de l’Océan Indien (ROI) a imprimé une édition hors série. Vendredi dernier après-midi, pour présenter cette édition hors série, Hery Ranaivosoa (DG de ROI) et Noro Razafimandimby (DG adjoint et Directeur de publication) ont convié des personnalités politiques à son siège à Antsakaviro.
Le magazine ROI à travers cette édition hors série, a apporté sa contribution en rappelant l’histoire afin d’en tirer une leçon, pour le présent et pour l’avenir. La ROI ne s’est pas seulement contentée de faire un tour des personnalités ayant vécu le 13-Mai 1972, elle s’est aussi étendue sur la période transitoire de 1972 à 1975 du transfert de pouvoir de Philibert Tsiranana au général Gabriel Ramanantsoa à l’élection du capitaine de frégate Didier Ratsiraka à la tête du Conseil suprême de la Révolution (CSR) en passant par la mort tragique du colonel Richard Ratsimandrava (ayant obtenu des mains du général Ramanantsoa les pleins pouvoirs).
A la Une de cette édition hors série, la photo historique de l’Hôtel de Ville après l’incendie, tandis que dans la double Une, à gauche une photo de son inauguration en mai 1936, au milieu, sa photo actuelle, 40 ans après. Cette édition comporte en tout 68 pages et coûte 15.000 Ar l’exemplaire.
Lundi, 14 Mai 2012.
L. T.
13 mai 1972 - 13 mai 2012 : Des témoignages.
A l’occasion du 40e anniversaire du 13 mai 72, le club des journalistes doyens et d’autres personnalités ont tenu une conférence de presse, avant-hier, au « restaurant Bon accueil », à Ambatonakanga. Ce fut une occasion pour Alain Ramaroson et d’autres personnes d’apporter leurs témoignages. A eux de retracer les événements qui ont marqué cette date mais qui ont aussi donné le nom à cette place qui est devenue historique. Sur ce point, le membre du CST de déplorer que l’on ait mis une borne-fontaine à ce lieu. « Chez nous, on a l’impression que l’on voudrait faire abstraction de l’histoire. Pourtant, en France, par exemple, la Place de la Bastille existe toujours bel et bien là ». Quant à Willy Razafinjatovo, dit Olala, de marteler que s’il arrive un jour au pouvoir, il mettra une stèle à cette place. Et lui de souligner que « c’est une place de la liberté, je peux m’exprimer d’une façon ou d’une autre ».
Lundi, 14 Mai 2012.
Dominique R.
CJD
CLUB DES JOURNALISTES DOYENS
Suite à la garde de vue de deux journalistes de la Radio Free Fm , les membres du CJD, réunis à Ambatonakanga, ce 03 mai 2012, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, publie la déclaration de soutien suivante :
Le CJD déplore la détention de journalistes, à notre époque, même s’i s’agit d’une garde à vue pour une période limitée ;
Le CJD dénonce toute forme d’intimidation dans cette affaire ;
Le CJD lance un vibrant appel à toutes les associations de journalistes de toute l’île pour qu’elles apportent leur soutien à nos deux confrères de Free Fm concernés par cette affaire ;
Enfin, le CJD fait remarquer que tous les journalistes ne sont pas obligés d’avoir les mêmes convictions car chacun a sa propre ligne éditoriale. Mais il lance un vibrant appel à tous les confrères pour qu’ils veillent au respect du caractère sacré de la profession de journaliste.
Fait à Antananarivo, le 3 mai 2012.
Le Président du CJD
RAKOTONDRASOAVA Georges
SOURCE: http://www.madagascar-tribune.com/Club-des-journalistes-doyens,17414.html
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