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Hommage à un vétéran
100 ans. Journaliste militant, irréductible nationaliste et homme politique, tour à tour conseiller municipal et provincial, il a été connu sur différentes scènes de la vie publique. Et il aurait eu 100 ans aujourd’hui. Aussi, le Club des Journalistes Doyens (CJD) et le comité en charge de la célébration de son centenaire, organisent ce jour une matinée pour rendre hommage à cette grande figure surtout de la presse malgache.
Digne fille. Bahovola Ramahazomanana a pris l’initiative de cette commémoration, en digne fille de son père. Il s’agit en effet d’Arsène Ramahazomanana, dont le souvenir mérite d’être ravivé à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Prison. L’homme s’est engagé sans réserve dans la lutte pour la reconquête de l’indépendance. Il a maintes fois bravé la prison et ses articles lui ont valu plusieurs séjours à Antanimora. Mais il en fallait plus pour l’intimider ou le décourager. Imprimeur de son état, Arsène Ramahazomanana a créé un journal à vocation essentiellement politique, et totalement acquis à la cause qu’il défendait. Celle d’un militantisme sans concession comme l’ont vécu les nationalistes de sa génération.
Devoir. La matinée commémorative que le CEMDELAC accueille ce jour sera une occasion pour entendre des témoignages venus des membres de la presse et de la classe politique, en hommage à l’illustre disparu. Ce devoir de mémoire permettra en outre à la nouvelle génération de mieux connaître les pionniers de la presse malgache. Ils ont marqué une période difficile du journalisme et ont connu mille tracas dans l’exercice de leur métier.
Ardeur. A quelle famille politique aurait appartenu Arsène Ramahazomanana s’il était encore de ce monde ? On aurait bien voulu le savoir ! Mais on est sûr au moins d’une chose. Quel que soit le camp de son choix, l’homme l’aurait défendu avec toute son ardeur. Comme il l’a fait inlassablement durant toute sa carrière. C’est le souvenir que beaucoup de ses compagnons ont gardé de lui…
Stéphane Jacob
Vendredi, 24 Juin 2011
